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Un rat aussi gros qu’un chat : mythe urbain ou réalité ?

La presse britannique a récemment relayé une découverte surprenante : un rat de 56 cm retrouvé dans une maison de Redcar, au nord du Yorkshire. La comparaison avec la taille d’un petit chat n’a pas manqué de faire réagir élus, habitants et internautes. 🐀 De quoi alimenter à la fois la curiosité… et les inquiétudes. Mais alors pourquoi les rats paraissent-ils de plus en plus gros ?

Mickaël Sage, président de Sécu-Rat et docteur en sciences de l’environnement, livre sa version pour le média LE PARISIEN

Les rats d’Europe de l’Ouest : des gabarits connus

𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗿𝗮𝗰𝘁𝗲́𝗿𝗶𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗽𝗵𝘆𝘀𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲́𝗲𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝘁𝘁𝗲́𝗿𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 les deux espèces de rats présents en 𝗘𝘂𝗿𝗼𝗽𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗢𝘂𝗲𝘀𝘁 :

  • 🐀 𝗥𝗮𝘁 𝘀𝘂𝗿𝗺𝘂𝗹𝗼𝘁 (𝘙𝘢𝘵𝘵𝘶𝘴 𝘯𝘰𝘳𝘷𝘦𝘨𝘪𝘤𝘶𝘴)

Colonisation de l’Ouest européen relativement récente (XVIIIᵉ siècle). Également appelé Rat brun ou Rat d’égout, il fait partie des plus grosses espèces du genre 𝘙𝘢𝘵𝘵𝘶𝘴.

  • Corps (museau → anus) : 19 à 27 cm
  • Queue : 16 à 21 cm
  • Longueur totale : 35 à 48 cm
  • Masse : habituellement 230 à 500 g, parfois (de plus en plus ?) un peu plus…(quelques individus connus jusqu’à près de 700g !)

Il préfère installer ses terriers proches de zones avec présence de ressource alimentaire abondante et d’humidité (rivière, lac, égouts, caves…)

  • 🐀 𝗥𝗮𝘁 𝗻𝗼𝗶𝗿 (𝘙𝘢𝘵𝘵𝘶𝘴 𝘳𝘢𝘵𝘵𝘶𝘴)

Colonisation de l’Ouest européen entre le IVᵉ et le IIᵉ siècle avant notre ère. Également appelé Rat des greniers ou Rat des navires.

  • Corps : 16 à 23 cm
  • Queue plus longue que le corps : 17 à 28 cm
  • Longueur totale : 33 à 51 cm
  • Masse : 135 à 230 g, parfois un peu plus

 La taille de la queue est, pour cette espèce, plus longue que celle du corps et ses oreilles sont également plus grandes. Contrairement au rat surmulot, il ne creuse pas de terriers mais niche dans la végétation (Europe du sud) ou dans les bâtiments industriels (silos de stockage de céréales, bâtiments agricoles, etc.).

Remarque : des variations morphologiques existent, y compris au sein d’une même espèce selon les continents (par exemple, pour une même espèce, individus légèrement plus petits en Russie ou en Asie qu’en Europe). Ces tailles, bien documentées, ne correspondent pas vraiment aux « monstres » aperçus en Grand Bretagne. 

Quand une troisième espèce s’invite dans l’équation

Une explication plausible est la confusion avec un autre rongeur : le Cricétome des savanes ou Cricétome de Gambie (Cricetomys gambianus). Ce rongeur africain peut mesurer jusqu’à 78 cm et peser près de 2 kg. Il ne fait pas partie du genre Rattus (comme nos rats habituels en Europe de l’Ouest) mais du genre Cricetomys. Consommé dans certains pays d’Afrique, il est parfois qualifié (à tort)  de « rat géant de Gambie ». Il est même utilisé pour des missions positives, comme la détection de maladies humaines, la recherche d’explosifs et les opérations de déminage.

Le Cricétome de Gambie connaît également une adoption croissante comme animal de compagnie en Europe et aux États-Unis, notamment en raison de sa taille impressionnante, de son intelligence et de son caractère attachant. Toutefois, cette tendance reste, pour l’instant, marginale et suscite des débats : si certains passionnés apprécient son côté atypique, les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d’évasion, d’invasion biologique et de transmission de maladies. Résultat : dans plusieurs pays, sa détention est strictement encadrée, voire interdite.

Peur des habitants, pression des élus : un enjeu de taille pour les mairies

Qu’il s’agisse de simples rats surmulots ou de rongeurs exotiques, l’effet est toujours le même : les habitants s’inquiètent et les élus locaux subissent une pression immédiate. La moindre photo d’un « rat géant » alimente la peur d’une invasion, d’un manque d’hygiène, voire d’un déclin de la qualité de vie en ville. Dans ce contexte, la question des rats devient vite un sujet sensible, car elle touche à l’image de propreté, de salubrité, de sécurité sanitaire et de gestion urbaine.

Pourtant, la réalité est plus nuancée : les rats font partie intégrante de nos écosystèmes urbains. Leur prolifération n’est pas tant une fatalité qu’un problème de gestion. La difficulté pour les élus réside dans le fait de devoir répondre à la fois à l’urgence médiatique et à la réalité scientifique (mettre en place des actions efficaces et durables). 

Trop souvent, ces actualités conduisent à des décisions ponctuelles, coûteuses et peu pérennes, alors qu’il faudrait privilégier une stratégie globale et raisonnée fondée sur des données fiables, de la surveillance continue et des méthodes de contrôle intelligentes.

Secu-Rat : une solution éprouvée à l’international

Pour répondre à ces enjeux, des solutions innovantes existent. Secu-Rat, par exemple, propose une expertise et des outils permettant de comprendre, surveiller et contrôler les populations de rats, en s’appuyant sur des données fiables et en temps réel.

✔️ Une solution opérationnelle pour les collectivités confrontées à une population de rats grandissante

✔️ Une expertise déployable à l’international, ajustée aussi bien aux besoins des petites communes (exemple d’installations à Sélestat – 20 000 habitants) qu’aux grandes métropoles (Zurich – 400 000 habitants ou Toulouse – 820 000 habitants).

Au-delà du sensationnalisme, l’enjeu est clair : transformer la peur des rats en une gestion rationnelle, éthique et apaisée. Avec des solutions comme Secu-Rat, il devient possible de replacer la science et l’efficacité au cœur des décisions.